Nous avions eu un premier aperçu du désert du Namib lors de nos quelques jours sur la côte Atlantique. Il a fallu faire « quelques » kilomètres (tout est relatif en Namibie…) en direction du sud pour être immergés dans cet espace sauvage, bouillant, doré et se confronter à ces gigantesques dunes et phénomènes étonnants. C’est parti pour deux jours les chaussures remplies de sable fin !
Sur la route
Pendant des centaines de kilomètres, sur les pistes, on ne croise rien ni personne. Malgré la beauté des paysages qui défilent pendant ces heures sur la route C14, difficile de ne pas s’arrêter dès qu’il y a un point d’intérêt sur le trajet… aussi petit soit-il, comme un panneau par exemple. Ok, pas n’importe quel panneau puisque c’est celui qui symbolise le passage sur le Tropique du Capricorne. Ce n’est peut-être pas grand chose, mais c’est quand même fou de se dire que l’on retrouve le même au Brésil ou en Australie. Nous avons apposé (comme beaucoup de monde), un petit message sur le morceau de métal pour immortaliser notre présence à cet endroit. On espère pouvoir reproduire le même geste sur un autre continent un de ces quatre…
Autre arrêt presque obligatoire sur cette route : Solitaire. La « ville » ne pourrait pas mieux porter son nom ; une station essence, un petit restaurant, et de quoi se ravitailler en nourriture, voilà de quoi elle se compose. Les écureuils des sables sont plus nombreux que les habitants et l’ambiance y est très calme et reposante; une impression de village abandonné où le temps s’est arrêté.
Sesriem, aux portes du désert
Sesriem est le point de départ qui permet d’atteindre Sossusvlei et Dead Vlei les vraies attractions du Naukluft National Park (une dizaine d’euros pour deux personnes et un véhicule). On a passé deux nuits sur le camping NWR (autrement dit géré par l’état). Bizarrement, il n’y avait pas énormément de monde, nous avons donc pu profiter d’un espace vraiment conséquent rien que pour nous. Durant les heures les plus chaudes de la journée pendant lesquelles il est presque impossible de se balader dans le désert, on a bien apprécié la piscine dans laquelle des oryx viennent aussi s’abreuver (en vrai, c’est en partie flippant quand on est dans l’eau au même moment !).
Nous avons profité de l’après-midi de notre arrivée pour faire deux visites en attendant de faire l’ascension des grandes dunes le lendemain.
On s’est tout d’abord faufilés entre les parois du canyon de Sesriem. Bien que peu étendu (on fait le tour en une grosse heure), le fait d’être à l’ombre et de se perdre dans ces formations rocheuses le rend vraiment agréable. On a aussi beaucoup aimé la lumière toute douce qui se dégage si on a la chance d’y être au bon moment.
Les dernières heures de lueur ont été consacrées à la dune Elim. Plus petite que ces sœurs, il faut moins de temps pour arriver à son sommet et le point de vue offre un beau panorama. Elle est souvent négligée par les promeneurs, nous étions absolument seuls à profiter du lieu et du spectacle.
Les stars dorées, Sossusvlei et Dead Vlei
Le lendemain matin, nous étions prêts à partir à 4h30 dès l’ouverture du portail. Nous ne voulions pas louper le lever de soleil au sommet de la dune 45, la première grande dune qui se situe tout de même à une trentaine de kilomètres de Sesriem.
Nous avons donc roulés dans le noir et avons commencé l’ascension dans l’obscurité et le sable encore froid. Installés sur l’arrête à l’arrivée et rien que tous les deux, nous avons observé le soleil se lever sur les dunes et la couleur se modifier au fur et à mesure; un moment calme, silencieux, doux, feutré.
Après une descente (bien plus) rapide que la montée, nous avons repris notre 4*4 pour continuer notre route encore une trentaine de kilomètres et arriver à l’endroit où se trouve Dead Vlei et la plus haute dune de Sossusvlei, Big Daddy. Une partie du trajet se fait dans le sable, il est donc indispensable d’avoir un 4*4. Si vous n’êtes pas équipés, un service de navette « tout terrain » peut vous conduire.
Deadvlei nous a coupés le souffle. Une étendue blanche, un espace asséché où subsistent des arbres morts, comme pétrifiés. On ne peut comparer cet endroit avec rien d’autre que nous aurions déjà vu. Le mélange du blanc craquelé, du noir des arbres, de l’ocre des dunes, du bleu du ciel, tout ça constitue un tableau presque irréel, que l’on parcourt pourtant bien à pied.
Le plus gros effort nous attendait, grimper la plus haute dune. Cinq pas en avant, 3 en arrière, rien n’est aussi dur que de gravir une dune de sable, d’autant plus quand le soleil commence à taper fort. Nous avons été plus que récompensés par le paysage qui s’ouvrait devant nos regards. Dead Vlei vu du dessus est aussi impressionnant et les dunes à perte de vue donne une sensation d’ouverture et de liberté presque palpable.
C’est épuisés mais encore plus amoureux de la Namibie que nous avons quitté Sesriem. Nous ne nous doutions pas que nous aurions l’opportunité de vivre une telle expérience dans ce pays d’Afrique. Dur à croire, mais il allait pourtant encore nous faire découvrir des lieux insoupçonnés et aussi étonnants…
Quels paysages incroyables ! Cet immense désert, ça doit être impressionnant de se retrouver en plein dedans. On espère vraiment découvrir la Namibie un jour !
Je vous le souhaite aussi ! N’hésitez pas si vous avez l’occasion 🙂
Ces paysages sont juste incroyables ! J’en rêve depuis longtemps, je vais me servir de tous vos bons conseils pour préparer mon futur voyage !!
Super ! tu vas te régaler 🙂
Vos photos sont magnifiques. Je commence à voir quelques photos de ce pays sur Instagram, il me semble que même si encore pas trop touristique, il commence à avoir le vent en poupe. Mais vous aviez l’air quand même bien tranquilles 🙂
On était souvent complètement seuls, je pense que ca va évoluer dans les années à venir. Malheureusement, je pense que ca voudra aussi dire que les infrastructures se développeront, peut-être pas pour le meilleur…
Quelle beauté ces paysages ! Franchement votre article nous donne tellement envie d’aller visiter cet endroit !
On a adoré ! Go ! 😉
Ah la Namibie… S’il y a bien une destination en Afrique que j’aimerai découvrir c’est celle-ci… Bon avec la Tanzanie, l’Afrique du Sud, Madagascar, le Mauritanie… (Ah ce continent qui fait rêver *_*) J’adore vos photos! Je me demande si mon budget pourrait suivre, mais je pense que ça vaut le coup d’économiser pour profiter d’un panorama pareil 🙂
On est aussi tombés amoureux de l’Afrique grâce à ce voyage, on a envie de visiter tous les pays du continent !! Effectivement, ce sont des destinations chères comparé à l’Asie par exemple. Il y a tout de même des moyens de limiter les frais et conne tu le dis, ça vaut le coup (coût) d’économiser et de casser sa tirelire pour ça 😀